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Channel: Enseignants pour l'enfance
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La citation du jour

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"La plupart des élèves ne demandent qu'à aimer leur école".
Xavier Dufour


Pourquoi la France est-elle nulle en maths ?

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Dans un article publié dans la revue "Liberté Politique", Alain Fumey revient sur la baisse progressive des élèves français en mathématiques. Indiscutable à ses yeux, cette dernière se traduit par une baisse de niveau qui se manifeste régulièrement à l'occasion des Olympiades internationales des Mathématiques. Scrutant le phénomène, Monsieur Fumey avance plusieurs raisons.

Tout d'abord, il remarque que la pédagogie des sciences, en France, est mise en œuvre par des théoriciens purs, qui méconnaissent la réalité du développement cérébral de l'enfant. Conséquence de cette approche, on demande aux élèves de réaliser des tâches cognitives trop tôt ou trop tard.

Autre explication, la réduction constante des heures dédiées à l'enseignement des mathématiques en France empêche les enfants d'exercer leurs connaissances dans un cadre pratique. Or, assure l'auteur de l'article, c'est la répétition qui crée l'automatisme et l'automatisme qui assure la maîtrise des compétences.

Enfin, remarque Monsieur Fumey, la place prépondérante aujourd'hui accordée au numérique gêne les élèves dans l'acquisition d'une autonomies réelles. Constamment déléguées, les tâches de calcul voire de raisonnement deviennent extérieures à l'apprenant, qui assiste, passif, à une réflexion qui n'est plus sienne.

Adaptation des enseignements au développement de l'enfant, récurrence des exercices et préférence donnée à l'activité cérébrale plutôt qu'à son substitut mécanique sont donc les solutions que préconise Alain Fumey pour pallier cette lente chute des élèves français en mathématiques. De telles recommandations seront-elles entendues jusqu'à la rue de Grenelle ?

Source : "L'Enseignement des mathématiques", Alain Fumey, "Liberté politique", mars 2017.

Le chiffre du jour

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80 % : c'est la proportion de femmes qui enseignent dans le premier degré.

Source : "Comment remédier à l'échec scolaire masculin ?", Jean-Louis Auduc, "Liberté politique", mars 2017.

Réforme du collège et autonomie

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L'un des arguments mis en avant par les promoteurs de la réforme du collège était celui de l'autonomie. Des heures, avait-on dit alors, seraient mis à la disposition des chefs d'établissement pour mener, sur leur site, une politique adaptée.Dans les faits, la réalité a vite démenti cette promesse.

Tout d'abord, l'article 7 de l'arrêté fixant les règles d'application de la réforme du collège a attribué tous les enseignements de complément, dans lesquels les chefs d'établissement étaient censés puiser des heures pur mettre en œuvre cette autonomie, au bon vouloir des rectorats seuls. Or, comme le montrent les actuels chiffres des dotations horaires globales allouées à chaque collège, celles-ci ne cessent de décroître. De plus, une fois la réforme imposée par décret, le Ministère de l'Education nationale s'est permis de dicter par le menu la liste des matières prioritaires où cette autonomie devait s'exercer.

On le voit donc alors, quand le Ministère promet de l'autonomie, il faut se préparer à de l'anémie. Quand il s'engage à plus de liberté, il est sûr qu'on sera davantage contrôlé.

La citation du jour

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"Ce qui fait la richesse d'un cours est l'intensité d'une parole qui délivre le savoir en même temps qu'elle l'interroge."
Jérôme Malcouronne

Numérique à l'école : une révélation gênante

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Matthieu Jeandron, directeur du numérique à l'Education nationale, a publié une lettre qui fait grand bruit.

Diffusée par le "Café pédagogique", celle-ci stipule que désormais les établissements scolaires français seront autorisés à travailler avec les géants du web comme Google, Apple, Facebook, Amazon. Selon Mathieu Jeandron, il n'y aurait contre cela ni "réserve générale", ni "blocage juridique de principe."

Ainsi est acceptée l'idée que, sans même qu'ils en soient avertis, les élèves entrent dans les fichiers commerciaux de grands groupes qui sauront les solliciter pour leur proposer quelques services, dûment tarifés.

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/faut-il-s-inquieter-du-partage-de-donnees-entre-les-ecoles-et-les-geants-du-web_1915354.html#TAmJSxOrL5SZhH3k.01

La citation du jour

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"Le rôle de l'école est d'apprendre ce qu'est le monde et non d'inculquer un art de vivre."
Hannah Arendt

Et les 60 000 postes ?

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Le précédent quinquennat avait annoncé la création de 60 000 postes. Plus de 5 ans après, un bilan s'impose.

Dans les faits, il y eut 54 000 postes créés, dans le Public comme dans le Privé. Plus de la moitié de ceux-ci fut dédiée à la formation des enseignants. Certains ont bénéficié d'un mi-temps les laissant à 50 % de leur temps dans leur classe et pour le reste en formation. D'autres sont devenus maîtres formateurs dans le second degré, avec une décharge de 3 à 9 heures d'enseignement.

En somme, les 60 000 postes promis ont surtout servi à générer des formateurs. Les seuls qui n'ont pas bénéficié de cette mesure, ce sont alors les élèves eux-mêmes.

Source : Et si on tuait le mammouth ?


La citation du jour

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"L'enfant aime la matière dont il aime l'enseignant".
Jean-François Chemain

Numérique à l'école et ciblage publicitaire

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Un récent article de L'Express alerte sur les dangers de l'intrusion du numérique à l'école. Par le fait d'une exposition des données scolaires concernant les enfants, on redoute en effet des écarts possibles.

Celles-ci en effet pourraient être une manne pour le ciblage publicitaire. Ainsi, les entreprises pourraient suivre les déplacements et redoublements des uns et des autres, voir ce que tel professeur utilise comme ressource ou ce que fait tel l'élève. Ces éléments, que devrait protéger normalement l'obligation du devoir de réserve, serviront d'informations à des partenaires commerciaux qui les utiliseront à des fins mercantiles.

Ainsi la numérisation de l'enseignement aura-t-elle permis à l'élève de se faire consommateur et à l'école de devenir prestataire d'offres.

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/faut-il-s-inquieter-du-partage-de-donnees-entre-les-ecoles-et-les-geants-du-web_1915354.html#TAmJSxOrL5SZhH3k.01

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"Il faut donner aux jeunes quelque chose à aimer, et ce quelque chose est la France".
Simone Weil

Le problème du classement ZEP

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Créées en 1982, les ZEP avaient pour objectif de donner plus de chances à ceux qui étaient moins nantis. Vingt-cinq ans après leur fondation, il est temps de dresser un bilan.

Qu'elles sappellent ZEP ou REP ou même REP +, ces zones d'éducation particulières se traduisent pour le corps enseignant en de nombreux avantages : bonus de points qui fait gagner en ancienneté, décharge horaire, bonification en termes de salaires. Moralité : syndicats et enseignants insistent pour que l'établissement dans lequel ils oeuvrent gardent sa dénomination de zone sensible. Autre moralité : toujours ainsi appelé, l'établissement fait fuir les bons élèves ou les familles averties. Dernière moralité : la ZEP demeure ZEP, au détriment des élèves aux-mêmes.

Par sa rigidité, ce classement ZEP produit l'effet inverse de la politique mise en place et toute ZEP est alors à comprendre comme une Zone à Eviter Particulièrement.

Source : Et si on tuait le Mammouth ?

La citation du jour

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"Ce n'est pas une tablette qui rassemblera la classe mais un tableau".
Olivier Gosset

Pragmatisme allemand

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En 2001, la publication du rapport Pisa suscita en Allemagne un véritable traumatisme.

Très défavorable, ce rapport provoqua une suite de mesures qui portent leurs fruits : évaluations annuelles en mathématiques et en allemand, publications des résultats par établissement, obligation de formation annuelle de trois jours pour les professeurs, travail en petits groupes pour les élèves en difficulté. Résultat : du 21ème rang en compréhension de l'écrit en 2000 ;, l'Allemagne est grimpée au 13 ème rang en 2012. De même, elle est passée du 20ème rang au 10ème rang en mathématiques entre ces deux années.

Ce pragmatisme fait envie. On aimerait que s'en inspire le Ministère de l'Education nationale.

Source : Et si on tuait le Mammouth ?

La citation de l'été

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"Le fils d'ouvrier agricole et de femme de ménage que je suis s'en est sorti grâce à une école qui n'existe plus".
Michel Onfray


Vacance de site

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L'équipe des "Enseignants pour l'enfance" prend le large pour quelque temps. Notre site reprendra son activité habituelle à la fin du mois d'août. Nous souhaitons à tous un bel été.

Contre l'idéologie du genre à l'école : signez la lettre ouverte au Ministre

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Le groupe "Citizen Go" propose de signer une lettre en ligne adressée au Ministre de l'Education nationale.

Demandant à ce dernier son "aide pour supprimer des programmes tout ce qui déstructure les enfants", la missive rappelle que " l'école de la République" a d'abord "vocation à instruire les élèves".

Opportune en ce temps de rentrée, la lettre est relayée par de nombreux groupes et associations. Et elle est à signer ici : http://www.citizengo.org/fr/ed/95669-lidentite-des-enfants-nest-pas-un-jeu?m=5&tcid=40326524

Écriture inclusive : il y a encore des « progrès »à faire

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En prenant connaissance du « Guide du rendez-vous de carrière » (document téléchargeable sur http://www.education.gouv.fr/cid118572/rendez-vous-carriere-mode-emploi.html) on découvre à divers endroits la mise en pratique de ce qui est pudiquement appelé«écriture inclusive ».
J'ai quelques suggestions à transmettre à qui de droit, pour améliorer cette mode dans les documents émanant du ministère :
- s'abstenir d'utiliser un point bas alors qu'il faudrait un point médian : « agent.e.s » est fautif, il faut écrire « agent*e*s » (si je peux le faire sur mon ordinateur, au ministère, on doit pouvoir le faire sur leurs ordinateurs, non ?) [1]
- j'ai bien aimé« l'inspecteur*rice » ; je me vois bien disant « Bonjour, Madame l'inspecteurice ! »
- pour l'usage de l'article défini, lire « la*le » laisse présager que dans peu de temps on n'écrira plus « inspecteur*ice » mais « inspectrice*eur », d'où la salutation « Bonjour, Monsieur l'inspectriceur ! » [2]

PS : les « points médians » font une vraie résistance, les sots réactionnaires ! Nous avons dû compenser par des *astérisques* pour rester compréhensibles...


[1] Bizarre, bizarre : ces points médians insérés, pourtant bien visibles dans mon document, ne subsistent pas après un copié-collé dans mon logiciel de messagerie. Certains logiciels de messagerie feraient-ils de la résistance à l'écriture inclusive ? On va voir ça ! je n'ai pas l'habitude qu'on me résiste… Je ne suis pas femme (et fière de l'être) pour rien. Après tout, ne dit-on pas « ce que femme veut …» ?

[2] Depuis l'écriture de cet article, certains points ont été rectifiés : plus d'écriture inclusive pour les « inspecteurs » ; transformés cependant en «évaluateurs*rices » des « agent*e*s »... Si c'est l'effet d'une intervention du ministre, on appréciera le « zèle » déployé pour lui obéir.

Ouvrir une école, plus facile qu'ouvrir un kebab ?

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D'après certains journalistes, et sans doute bien d'autres personnes, « les démarches administratives pour ouvrir une école privée sont plutôt simples. Il suffit de déposer une déclaration préalable auprès du maire, du procureur de la République, du préfet et du recteur. » (https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/ouvrir-son-ecole-une-demarche-si-simple)
Enfin, quand-même, il faut « avoir un casier judiciaire vierge ». (Visiblement, trouver un local adapté, recruter un ou des enseignants, ça ne pose aucun problème ?) « Wikihow » recense quand-même seize étapes…
Mais pour ouvrir un kebab, il me semble qu'on a juste besoin de demander une licence à la préfecture et de faire une déclaration écrite à la mairie (ou à la Préfecture de police pour Paris) : pas d'équivalent du recteur ni du procureur de la République…
C'est un peu dommage qu'une chaîne publique de télévision de grande écoute laisse penser qu'on peut ouvrir une école plus facilement qu'un kebab, et encore plus regrettable que le ministre chargé des établissements d'enseignement laisse passer une telle affirmation sans rectifier.

Une école homophile et transphile

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Lancée fin janvier à l'attention des directeurs d'établissement scolaires, la campagne «ça suffit ! » a été soutenue par un rapport intituléPrévention de l'homophobie et de la transphobie dans les collèges et les lycées. Si beaucoup ont remarqué dans ce texte l'arrivée de problématiques transsexuelles dans les préoccupations du Ministère de l'Education nationale, peu on vu que, pour ce qui est de la stratégie mise en place, un nouveau mode opératoire allait être mis en œuvre.

Jusque là en effet, la rue de Grenelle optait pour une pédagogie de la défense et de la riposte : l'homophobie était délictueuse, il fallait s'y opposer en la dénonçant. Désormais il s'agit, nous recommande l'institution, de « lutter contre l'invisibilisation des jeunes LGBT ». Pour ce faire, le personnel enseignant aura à charge de « citer positivement les personnes LGBT pour leur contribution à la littérature, à l'histoire ou aux arts ». Semblable publicité est justifiée par le fait que la « visibilité est un levier puissant pour faire reculer l'homophobie et la transphobie ». Nous passons donc de la prévention à la promotion : l'école n'a pas seulement à lutter contre les discriminations, elle doit aussi être apôtre des minorités. Il ne s'agit pas de protéger, encore faut-il exhorter.

S'est-on inquiété, en cet appel au prêche, de l'impératif de neutralité qui incombe à l'institution scolaire et que garantit pourtant la Charte de la laïcité ? A-t-on demandé aux enseignants s'il était dans leur rôle de souligner, au détour d'un cours, les pratiques sexuelles des personnages qu'ils évoquaient ? Pense-t-on que ces secrets de boudoir donnent du prix à leurs enseignements, accréditent leur autorité ? Et les enfants, s'est-on seulement posé la question de savoir s'ils étaient intéressés à l'idée de recevoir de telles informations ? Leurs familles ont-elles été consultées sur ce point ?

Ainsi va notre école aujourd'hui : on n'y enseigne plus guère, mais on y lutte beaucoup. Ainsi fonctionnent nos pédagogues aussi : pour éradiquer la peur, ils inoculent l'objet même de cette peur. De là une école de la promotion et du soupçon, de l'inclusion et de la division. Une école qui, sous prétexte de prévention homophobe et transphobe, en vient àêtre homophile et transphile.

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